vous le savez, j'ai parfois le caractère court face aux mièvreries écolomachin.
Or je tiens un blog, sur un site de voisinage..
Un cocktail bourru classique
- un tiers sérieux
un tiers de poésies loufoques
un tiers pour incendier les tartes à la crème "tendance"
J'aimerais que vous y jetiez un coup d'oeil et me signaliez si j'ai lâché des énormités.
Il ne s'agit que de rigoler. Ce n'est pas une synthèse à la Bouladou.
Mais il ne faudrait pas quand même que je dise des conneries..

D'avance merci pour les remarques..
- Au secours, mon citronnier est malade !
Publié le 14 octobre 2014 par bourru
Au secours, mon citronnier est malade !
Ah, ces appels poignants, de mamans éperdues pour le moindre pet de travers de leur premier lardon. Vite ! le SAMU.. Ou d’acheteurs récents d’un agrume en pot dont les feuilles font un peu la tronche. « Au secours, mon citronnier est malade ! »
Après examen attentif des photos, il s’agit, neuf fois sur dix, d’une plantouille qui, tout simplement, a faim. Ou soif. Ou bien, qui est en train de se noyer à cause d’une maudite soucoupe pleine d’eau, sous le pot.
Pas de quoi envoyer les hélicos. Ni une équipe complète d’urgentistes.
Rassurée, la cliente ? En partie seulement, car un peu dépitée que l’anomalie qu’elle pressentait catastrophique soit en fait si anodine et surtout qu’elle trouve ses causes dans son incapacité à satisfaire les besoins les plus élémentaires de son élève.
De l’eau, un peu de compost, une pincée d’engrais..
Un peu comme l’état de santé des petits sahéliens, qui serait plus surement amélioré en envoyant des bénévoles de Bouchers Sans Frontières plutôt que des french doctors.
Dans le cas sur dix restant, c’est plus grave : une attaque de phytophtora. (une maladie crypto foudroyante dont on ne vient à bout que par un traitement radical à l’aliette).
Mais comme la dame a assorti sa demande d’aide d’un impératif catégorique : « seulement du naturel ! je ne veux que des traitements bio » et qu’il n’existe pas d’alternative à l’aliette (même le purin de mouron pour les petits oiseaux est inopérant)
il ne reste plus qu’à lui conseiller de porter son citronnier à l’incinérateur. Pour éviter la contagion.
Personnellement, j’évite, chaque fois que je le peux, de recourir aux « molécules ». Mais il faut savoir ce que l’on veut.
Si l’on est adepte du libéralisme mondialiste intégriste et de la libre concurrence, il faut accepter de laisser fermer l’usine, non compétitive.
Si l’on est Hulotien fondamentaliste (ce qui finalement revient au même) il faut savoir, là aussi, renoncer à toute forme d’interventionnisme.
Pour que vivent, dans une saine concurrence, des spores de phytophtora libres sur des agrumes libres.